Télé Mag +
Facebook
YouTube
LinkedIn
Instagram
Menu

Burger King : remettre l'humain au coeur de notre société


Rédigé le Dimanche 17 Mai 2020 à 15:50 | Lu 876 fois modifié le Mercredi 5 Juillet 2023

Burger King a décidé d’ouvrir à nouveau ses restaurants le lundi 27 avril, avant la date annoncée du déconfinement du 11 mai... Philippe Lariche, franchisé Burger King et Quick, nous explique comment sa société a vécu le confinement et pourquoi avoir fait le choix de la réouverture plus tôt.



Comment votre société et vos employés ont vécu ses semaines de confinement et la fermeture des restaurants ?
P.L : Comme pour tout un chacun lors des premiers jours de confine- ment il y a comme un flottement, il faut s’y faire, car cette situation qui a été perçue comme agréable au départ a commencé à peser par la suite. Pendant le confinement nous avons beaucoup travaillé par visio-conférence et nous avons surtout travaillé à la reprise de notre activité en respectant un maximum les procédures sanitaires à mettre en place. Nous avons maintenu à 100% les salaires de nos employés, comme nous l’avions fait pendant la période des gilets jaunes.

Pourquoi une réouverture le lundi 27 avril et ne pas avoir attendu la levée du confinement le 11 mai ?
P.L : À un moment donné, il a fallu décider de rentrer de nouveau dans la vie courante et la demande de nos employés allant dans ce sens se faisait de plus en plus pressante. Notre concurrent principal a ouvert il y a 2 semaines et il nous semblait important que la réouverture ne se fasse uniquement que si les règles d’hygiène, de sécurité et les procédures en rapport avec la dangerosité du virus étaient totalement maitrisées par nos équipes. Nous avons également été encouragé par nos employés qui nous sollicitaient afin de reprendre leur travail.
 

Quels sont les mesures sanitaires qui ont été prise pour la bonne marche de la réouverture ?

P.L : La mise en place des procédures sanitaires a été compliquée car il a fallu commander en priorité des masques chirurgicaux. Sur une com- mande de 40 000 nous n’avons reçu à ce jour que 6 500. Pour le démarrage, nous avons ainsi eu recours à des masques en tissus homologués au niveau sanitaire, aux normes européennes et en nombre suffisant.

Nous avons mis un point d’honneur à respecter les différentes étapes qui ont permis le redémarrage de l’activité : 

- Désinfection et décontamination dans nos restaurants par une entreprise spécialisée -Mise en place des gels hydro-alcooliques 
- Balisage des restaurants pour la vente à emporter (à l’intérieur) et sécurisation pour la vente au Drive. Proposer de la vente à emporter en plus du Drive est un moyen pour nous de désengorger la circulation autour de nos restaurants et permettre une fluidité d’accès à nos sites. 

Nous avons engagé 150 000 € pour la mise en place des normes sanitaires. Nous sommes une entreprise responsable, citoyenne et tout s’est fait dans le respect de notre personnel et de nos clients. Nous avons fait avant la réouverture une présentation de notre protocole à la Direction du Travail, qui, agréablement surpris, nous a demandé s’il était possible de diffuser la procédure mise en place par nos équipes, aux restaurateurs traditionnels désireux de pouvoir ré- ouvrir dans les meilleures conditions.

Burger King n’est pas un achat de première nécessité ?

Qu’est-ce que vous répondez à ceux qui disent qu’acheter « Burger  King n’est pas un achat de première nécessité ? 
P.L : Depuis le 16 mars, la vente à emporter a toujours été autorisée et nous faisons partie des entreprises qui auraient pu continuer sans avoir à fermer. Nous avons décidé de fer- mer afin de protéger notre personnel. La question s’est alors posée de garder le Drive uniquement, mais nous ne pouvions pas garantir la pleine application des mesures sanitaires nécessaires à la protection de nos employés et de nos clients. Un mois et demi sans chiffre d’affaires, cela représente pour quiconque une perte importante et nous nous posons tous la question de savoir comment se relever de cette catastrophe sanitaire qui est devenue une catastrophe économique pour bon nombre d’entreprises.
 
Comment a réagi votre personnel à l’annonce de la réouverture de vos restaurants ?
P.L : Notre personnel est sensible aux efforts que nous avons consentis et à la démarche que nous avons eue, afin de permettre la réouverture de nos restaurants. Nous formons une équipe, l’esprit d’équipe de Burger King est fort, cela nous permet de redémarrer dans les meilleures conditions pour tout le monde. L’équipe présente est ré- duite de moitié afin de respecter les mesures imposées par les normes sanitaires, les personnes à risques vont rester chez elles et le personnel ayant des enfants et pas de mode de garde également. Nous avons travaillé de concert avec les représentants de notre personnel et le CSE (ndlr : comité social et économique) afin que la réouverture se fasse en tenant compte de ses consultations et de leurs avis. 

La date de réouverture des restaurants, cafés et bars est annoncé pour fin mai, pensez-vous que cela sera techniquement possible de recevoir le public pour consommer sur place tout en respectant les gestes barrières ?
P.L : À cette date, les restaurants bars et cafés rouvriront mais dans le respect des mesures et avec la contrainte d’accueillir moins de per- sonnes dans leurs établissements par rapport à la distanciation sociale requise. Nos restaurants ont une capacité d’accueil de 200 places, nous réduiront donc à un accueil de 100 personnes maximum. Nous suivrons les mesures gouvernementales quand elles seront effectives à La Réunion et validées par le préfet sur le plan local. Il y aura donc de notre part une application stricte des consignes.

Que retenez-vous de cette période de confinement et comment voyez-vous « l’après » ? 
P.L : Ce que je retiens c’est que « l’après » ne pourra se reconstruire que si l’on remet l’humain au centre de notre société.


Environnement | Mobilité | Lokale | Vie pratique



Publicité