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Et si on réparait au lieu de jeter ?


Pourquoi jeter un objet qui pourrait encore s’avérer utile, pour peu qu’on lui consacre un peu de temps et d’huile de coude ? Il est temps de repenser notre rapport aux objets.


Rédigé le Mercredi 7 Avril 2021 à 11:29 | Lu 235 fois

Economique et écologique

À l’heure de l’hyperconsommation, nous avons perdu le réflexe de réparer, ou de faire réparer nos affaires. Une habitude pourtant bien utile en période de crise, d’autant que beaucoup de petits métiers souffrent de notre désaffection... Nous sommes en effet de moins en moins nombreux à penser à faire réparer une semelle ou un talon chez le cordonnier plutôt que de partir en quête d’une nouvelle paire de chaussures. De même, bien peu d’entre nous songent encore à apporter leurs vêtements chez le tailleur pour qu’il recouse un accroc, change une fermeture à glissière ou  reprenne une emmanchure devenue trop serrée... Cette démarche à la fois économique et écologique puisqu’elle limite les déchets et ménage nos ressources a subi les assauts conjoints du jetable et de l’obsolescence programmée.

Consommation effrénée

Quand on pense au jetable, on songe aux gobelets en plastique, aux stylos ou aux rasoirs. Or, s’ils sont de véritables fléaux pour l’environnement, d’autres objets posent également problème, et ce dans leur conception même. C’est par exemple le cas des parapluies : en cas d’averse, on n’hésite pas à acheter un pépin pas cher, qui finira dans une poubelle au moindre coup de vent ou, au mieux, à la fin de l’automne. On estime qu’environ 10 millions de parapluies finissent ainsi dans nos poubelles chaque année... Une consommation raisonnée nous pousserait plutôt à acquérir un modèle de meilleure qualité, qui durera plus longtemps et, surtout, que l’on préférera réparer que jeter : rien de bien compliqué, en effet, dans le fait de changer une baleine ou de la réparer avec un bon adhésif...Dans le  même ordre d’idée, l’obsolescence programmée nous pousse à remplacer des objets qui peuvent pourtant toujours faire leur office. Elle peut se traduire de différentes manières : le produit peut bien sûr cesser de fonctionner au bout d’un certain temps, mais certains fabricants utilisent également le prix des consommables pour encourager le remplacement des appareils. C’est un phénomène que l’on constate par exemple avec les imprimantes d’entrée de gamme : les cartouches d’encre sont parfois presque aussi coûteuses que l’appareil, alors pourquoi ne pas remplacer l’ensemble ?

Consommation raisonnée

Que l’on soit bricoleur ou pas, il existe des solutions pour changer notre rapport aux objets et améliorer leur durée de vie. Sur internet,  on trouve de nombreuses méthodes expliquant comment réparer différents types d’objets, de la cafetière au smartphone en passant  par l’aspirateur. Certains de ces guides sont même filmés, ce qui  permet de reproduire plus facilement la manœuvre à l’identique. Quand on a deux mains gauches, on peut également se rendre dans  un « repair café » : ces initiatives citoyennes rassemblent des personnes ayant des objets cassés et d’autres qui vont mettre leurs compétences à leur service et tenter de remettre ces biens en état. Si elles n’y parviennent pas, elles peuvent également communiquer les coordonnées d’un artisan à même de venir à bout de la panne, ce qui permet au public de redécouvrir la valeur des petits ateliers de réparation, aujourd’hui en voie de disparition. De quoi acquérir de nouveaux réflexes de consommation...



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