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Kelly Rangama, cheffe au Faham, décroche une étoile

Rédigé le Lundi 2 Mars 2020 à 18:26 | Lu 1204 fois

La recette du succès !
Une cuillère à soupe de passion transmise par son papa dans la cuisine familiale quand elle était petite, une pincée de belles études suivies à l’Ecole Supérieure de Cuisine Française Ferrandi, un zeste d’émissions télé avec « Top Chef » sur M6 en 2017 et « Voyages et Délices » sur France Ô en 2018, une belle louche d’expériences dans des restaurants étoilés, un soupçon de folie pour monter son propre établissement en collaboration avec son mari, Jérôme Devreese, pâtissier... Et voilà notre cheffe réunionnaise Kelly Rangama, 30 ans, étoilée au Guide Michelin pour son restaurant Le Faham, inauguré à Paris il y a moins d’un an !



Selon vous, quelles ont été les grandes étapes de votre carrière jusqu’à présent ?

Je dirai qu’il y a eu l’émission « Top Chef » en 2017 qui a été une expérience très importante dans mon parcours. Cela m’a apporté de l’assu- rance et une certaine confiance en moi qui me servent au quotidien. Et puis il y a eu mon émis- sion culinaire « Voyages et délices by C.Kelly » dans laquelle j’apportais ma touche personnelle à des recettes incontournables des Départements et Territoires d’Outre-mer. Tout cela m’a donné le courage d’ouvrir mon propre restaurant l’année dernière, Le Faham qui se situe à Paris dans le 17ème arrondissement. Et aujourd’hui, j’obtiens cette étoile au Guide Michelin.

 

Pourquoi avoir choisi ce nom pour votre restaurant ?

Nous voulions trouver un nom qui nous cor- respondait à tous les deux, mais c’était surtout très important pour moi qu’il ait une connotation réu- nionnaise. Nous n’avons pas cherché longtemps car mon mari l’avait déjà dans un coin de sa tête. Notre restaurant s’appelle donc le Faham parce que c’est une orchidée endémique de La Réunion qui se cuisine et s’infuse. Jérôme est passionné de rhum, et moi j’aime les orchidées, c’était parfait !

Quel est le concept du Faham ?

Nous avons créé un restaurant à notre image: sans chichi mais confortable. Si vous venez au Faham à Paris, vous verrez que c’est un restau- rant classe sans pour autant être guindé. Jérôme a toujours voulu être son propre patron, être chez lui. Il est fonceur, moi un peu moins, je suis assez réservée, toujours dans l’anticipation et la peur. Je vous avoue que la collaboration en cuisine avec son mari n’est pas tous les jours évidente. On apprend à travailler ensemble, je le supporte et il me supporte... (rires). Nous avons une grosse clientèle de quartier et maintenant une clientèle d’habitués. Et puis petite précision: nous avons une table de Réunionnais quasiment tous les jours et ça, ça fait vraiment plaisir.
Kelly Rangama, cheffe au Faham, décroche une étoile

Quelle cuisine proposez-vous à vos clients ?

Notre cuisine est représentative de ce qu’on a appris lors de nos parcours. C’est donc une cuisine française avec une certaine rigueur, avec une touche ultra marine. Nous utilisons les bases de la cuisine française et on donne du peps à nos plats avec des produits d’outre-mer. Il faut dire qu’avec mon mari, nous avons des attaches dans les Dom Tom : La Guadeloupe et La Réu- nion. Sans compter qu’avec l’émission « Voyages et Délices » j’ai pu découvrir d’autres horizons, d’autres univers, d’autre façon de cuisiner et cela m’a ouvert l’esprit. Certes, pour l’instant nous tra- vaillons principalement avec les cailloux où nous avons nos contacts, nos attaches familiales, mais le reste des Dom Tom sera bientôt mis à l’hon- neur. Il faut juste un peu de patience car nous n’avons que huit mois d’ouverture.

Parlez-nous de votre étoile au Guide Miche- lin ?

Cette étoile, elle est arrivée, brusquement, un vendredi après-midi après la visite du directeur du guide Michelin. Ce n’est pas évident de dé- crire ce que l’on ressent dans ces cas-là mais je peux vous dire que c’est une surprise inattendue, un arrêt dans le temps, une récompense pour tout ce travail, pour toutes ces difficultés qu’on a traversées tant personnelles que professionnelles. Cette étoile signifie la reconnaissance de notre travail au sein de la haute gastronomie.

A quoi la devez-vous selon vous ?

Certes il y a du travail et de la persévérance
derrière tout cela mais je changerais votre ques- tion... Je dirai plutôt : à qui je la dois ? Car je pense que je dois cette étoile à deux personnes. Tout d’abord, mon père, qui m’a inconsciemment poussée vers ce métier. C’était un très bon cuisinier qui m’a transmis sa passion. Et puis il y a Jérôme Devreese, mon mari. Nous nous sommes rencontrés, il y a une dizaine d’années dans les cuisines d’un restaurant étoilé Bordelais et je dois dire que nous nous complétons assez bien. On met souvent le ou la cheffe en avant mais un res- taurant c’est un binôme : il y a la cuisine et la pâ- tisserie. Un repas se finit par la touche sucrée, et aujourd’hui, si cette étoile est là c’est également grâce à la continuité entre le salé et le sucré.

Quel est votre prochain challenge désormais ?

Pour le moment, je me concentre sur cette étoile car l’obtenir c’est bien, mais la conserver c’est encore mieux !



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