La 5G, qu’est-ce que c’est ?

Le secteur des télécommunications voit émerger régulièrement de nouvelles technologies et connait environ tous les 10 ans une évolution plus importante. La « 5G » est la cinquième génération de réseaux mobiles. Elle succède aux technologies 2G, 3G et 4G. La 5G doit permettre un bond dans les performances en termes de débit, d’instantanéité et de fiabilité: débit multiplié par 10, délai de transmission divisé par 10 et fiabilité accrue. À usage constant, la 5G est moins consommatrice d’énergie que les technologies précédentes (4G, 3G, 2G). La 5G cohabitera avec les technologies précédentes et viendra renforcer la couverture numérique du territoire tout en évitant la saturation des réseaux. Contrairement à la 3G et à la 4G, son utilisation ne se limite pas aux réseaux mobiles. Elle ouvre des perspectives pour le développement des usages numériques. Les nouvelles performances permettent une expansion des possibilités notamment en termes de services et d’applications numériques.

En effet, la 5G permettra progressivement de connecter un nombre important d’objets dont l’utilité est très concrète dans beaucoup de domaines. En médecine par exemple, on pense au développement de la télé- médecine. En transport, une nouvelle gestion logistique pourra entraîner une meilleure régulation des flux de circulation. En matière d’environnement, la 5G permettra de contribuer à développer des réseaux intelligents qui aideront à mieux maitriser notre consommation d’eau ou d’électricité. La 5G sera donc un levier incontournable de la transition écologique si ses applications sont intelligemment utilisées. En agriculture, cette nouvelle technologie peut permettre la mise en place de fermes connectées et du suivi des troupeaux et de leur santé. Enfin, pour les services de secours, la 5G signifie l’utilisation de drones pour acheminer l’aide d’urgence, mais aussi la visualisation des lieux d’intervention pour mieux appréhender les situations...

La 5G est soumise aux mêmes limites réglementaires que les technologies des générations précédentes concernant les expositions aux ondes. En France, c’est très réglementé par l’ANFR. Cette agence réalise chaque année de nombreux contrôles, qui montrent que l’exposition aux ondes est globalement très faible et largement inférieure aux valeurs limites. Cette agence sera en charge en particulier dans les prochains mois de mesurer l’exposition des antennes avant et après le déploiement de la 5G. 4 800 mesures sont prévues d’ici fin 2021, réparties sur des territoires représentatifs afin de disposer d’informations objectives sur l’exposition liée au déploiement de la 5G. Même si les niveaux d’exposition aux ondes resteront faibles, les effets de ces ondes sur la santé sont étudiés de très près. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a publié de nombreux travaux de recherche ces dernières années. En l’état actuel des connaissances, l’Agence ne conclut pas à l’existence d’effets sanitaires dès lors que les valeurs limites d’exposition réglementaires aux ondes sont respectées. A noter que la 5G utilise une bande de fréquences plus haute que le réseau 4G avec une portée des ondes plus courte et nécessite donc l'installation de nombreuses antennes. La multiplication des antennes fait craindre une augmentation de l'exposition aux radiofréquences. Des antennes adaptatives devraient cependant réduire le rayonnement des ondes. Source : Ministère de l’Economie et des Finances