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Pouttandou Vajtoukel !

Une 5118 ème année pour les Tamouls

Rédigé le Vendredi 14 Avril 2017 à 07:00 | Lu 565 fois


Le Pouttandou, ou Nouvel an, est célébré chaque année par les Réunionnais d’obédience hindoue. Il s’agit en effet d’un moment qui revêt un caractère sacré, spirituel ; c’est aussi une manière pour les Tamouls de l’île de revendiquer leur culture et leur calendrier qui s’ouvre le 14 avril sur une 5118ème année.



Pour les Tamouls, le Nouvel an est avant tout l’occasion pour les membres de la famille de se retrouver à l’aube d’un nouveau cycle qui va déterminer une série d’événements fastes ou néfastes pour chacun d’entre eux. La première partie des célébrations a donc lieu à la maison. Aux aurores, les croyants invoquent l’astre qui se lève, Sourya, le Soleil, et allument une lampe à huile.
Ils procèdent ensuite à une purification de la maison qui est nettoyée de fond en comble puis à un bain rituel. Les membres de la famille se réunissent ensuite autour des divinités de la maison s’ils possèdent une petite chapelle, afin de les remercier de toutes les faveurs accordées au cours de l’année passée. Ils vont aussi leur demander bénédiction et bonheur pour la nouvelle année. Il est également possible de leur présenter des offrandes : en général du lait, du miel, ou encore du coco tendre.
La deuxième partie de la célébration  s’effectue au temple où l’on vient entendre la lecture par le prêtre du Pandjangam (l’almanach hindou) qui va déterminer la tendance des astres et le sort que réservent les dieux pour les prochains mois.
Le calendrier tamoul, essentiellement lunaire, est étroitement lié à l’astrologie puisqu’il commence lorsque le Soleil entre dans la constellation du Bélier. D’un point de vue mythologique, le jour de l’an tamoul est considéré comme le jour initial, celui qui marque le début de toutes choses, car il s’agit du jour où le dieu Brahma commença la création de l’univers.
Le troisième temps est marqué par un retour à la maison, où l’on prépare des plats végétariens comme le bryani. La tradition veut que l’on serve les six saveurs : le sucré, le salé, l’aigre-doux, l’acide, le pimenté et l’amer, six saveurs qui représentent les péripéties de l’année, de la vie, et les impressions qu’elles nous laissent.
LES FESTIVITÉS
À Saint-Paul : du 13 au 27 avril, le public pourra découvrir l’exposition “Le  bal tamoul” à la Maison Serveaux. Le 19 avril, sur la terrasse de la Maison Serveaux, à 17h se tiendra une  conférence débat avec Jean-Régis Ramsamy sur le thème “L’héritage tamoul et Saint-Paul : une longue histoire”. Le 22 avril, toujours à la Maison Serveaux, à 18h30, aura lieu un concert du groupe Oundjel Bhajan Goparla (musique indienne traditionnelle), suivi à 19h d’une soirée hommage aux passeurs de mémoire (Sangara Goumane, Auguste Valeama, Maximin Baba Latchimy), rythmée par de la danse indienne avec les associations de Saint-Paul, et sur les notes de l’artiste Subash (musique fusion : indienne, jazz, électronique).
À Sainte-Suzanne : deux dates sont à retenir. Le 19 avril aura lieu une presentation de danse indienne devant la place de la mairie à 17h30. Le 22 avril, à partir de 17h30, un grand défilé partira depuis la mairie ; la soirée se terminera par un feu d’artifice.
L’article complet à retrouver dans votre magazine Télémagplus n° 219


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