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L’Union Nationale des Industries de l’Impression et de la Communication (UNIIC), Pour la lutte climatique, le papier est un allié !


Rédigé le Vendredi 1 Septembre 2023 à 16:15 | Lu 241 fois modifié le Vendredi 1 Septembre 2023


Benoît Duquesne est Président du groupe Tonnellier, qui compte quatre sites d’impression, 280 salariés pour 28 millions d’euros de chiffre d’affaires, avec 160 personnes et 18 millions d’euros de CA sur le seul site éponyme de Condé-sur-Noireau, en Normandie. Historiquement positionné sur un produit ô combien spécifique, celui de la notice pharmaceutique, trois sites y sont essentiellement dédiés : l’imprimerie Sallaz Grenier à Grézieu-La-Varenne (69), l’imprimerie Facedim à Châtellerault (86) qui fait aussi depuis le tout début de l’ordonnance médicale pour les médecins, et bien sûr l’imprimerie Tonnellier à Condé-sur-Noireau (14). Quant à l’imprimerie Malherbe (Carpiquet – 14), elle permet au groupe d’être présent sur d’autres marchés – agroalimentaire, papeterie, édition, communication – tout en gardant un lien étroit avec la santé, via la parapharmacie et la cosmétique.
Il occupe depuis 2015 la présidence du pôle de formation AFI-LNR (près de Rouen), qui prépare aux métiers des industries graphiques, de l’intersecteur papier-carton, de la transformation et du plurimédia. Président de l’UNIIC, il est présent et investi à l’échelon régional au sein de l’UNIIC Normandie les années précédant son élection, il succède à Jacques Chirat en 2018, lequel aura exercé trois mandats successifs à la tête du syndicat.
L’Union Nationale des Industries de l’Impression et de la Communication (UNIIC), c’est à ce jour 642 adhérents : 540 établissements relevant des marchés des Industries Graphiques et 102 établissements hors champ. L’UNIIC représente la profession en animant toutes les commissions paritaires et groupes techniques directement liés à la Convention Collective Nationale de l’Imprimerie de Labeur et des Industries Graphiques, afin de réguler les rapports sociaux et organiser la politique formation de la branche. L’UNIIC représente et défend, en rapport constant avec l’Etat, jusqu’à porter si besoin des contentieux lorsqu’ils engagent des intérêts collectifs. L’UNIIC enfin accompagne les entreprises, tant sur le plan individuel que collectif : conseil juridique et social, diagnostics techniques, démarches RSE, accompagnement vers des labels etc.
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Pour la lutte climatique, le papier est un allié !


Si en métropole, ce sont notamment les magasins Lidl ou appartenant au groupe Système U qui ont, par la voix de Dominique Schelcher (son PDG), rappelé les atouts du prospectus papier dans le contexte particulier de l’expérimentation Oui Pub, l’approche singulière d’autres acteurs majeurs est à souligner. C’est notamment le cas de donneurs d’ordre basés sur l’île de La Réunion – citons notamment les magasins Leader Price – qui ont décidé d’être les porteurs de messages de réhabilitation du papier, face à des idées reçues certes en recul, mais persistantes. Mais justement : ces idées reçues, quelles sont-elles ?



Nous avons assisté à une révolution numérique qui a profondément modifié nos usages ces quinze à vingt dernières années. Cela s’est notamment traduit par une dématérialisation progressive des contenus, avec la promesse d’agir pour l’environnement et la préservation des forêts : est-ce que c’est un discours qui perdure ?


Souvent, les initiatives de dématérialisation ont en effet été justifiées contre la promesse de « sauver des arbres », comme si produire du papier était synonyme de déforestation. C’est une idée reçue qui a reculé, mais elle tend à persister au gré d’un greenwashing résiduel chez certains promoteurs de solutions 100 % numériques. Pourtant, il faut le redire : comme en attestent très clairement nombre d’études signées de la FAO, la déforestation est essentiellement à attribuer à un changement d’affectation des sols pour les besoins de l’agriculture. Les responsabilités de l’industrie papetière sont excessivement minimes sur ce point et limitables aux rares très mauvais élèves de notre industrie. Les forêts que nous exploitons sont en effet certifiées comme étant gérées durablement dans une énorme majorité de cas, ce qui implique que nous ne coupons pas d’arbres pour faire du papier : on ne procède pas à des coupes rases, les troncs étant notamment davantage destinés à l’industrie de l’ameublement et/ou de la construction. Ce sont donc les coupes d’éclaircies et le bois de récupération, nécessaires au bon entretien des forêts cultivées, qui fondent la matière première du papier, pour ce qui est en tout cas des fibres vierges. Car bien sûr, le papier se recycle entre 5 et 7 fois, par ailleurs.

 
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Le « zéro papier » est encore parfois désigné comme une sorte d’objectif rationnel, notamment dans le monde de l’entreprise… 

Cette expression « zéro papier » est davantage un totem marketing teinté de greenwashing qu’une hypothèse plausible ou réaliste. Dès que l’on essaie de visualiser un monde sans papier, on a vite fait de tomber dans des visions absurdes, tout simplement parce que le support est indispensable en soi. Ce que désigne cette formule, c’est une volonté de dématérialiser un maximum de contenus pour les porter sur des écrans, souvent au motif – pour le moins contestable – d’adopter des pratiques plus saines sur le plan environnemental. Mais en l’occurrence, jamais le gain supposé d’une dématérialisation systématique n’a pu être établi : la machinerie numérique (fabrication des terminaux de lecture, poids des serveurs hébergeant les données, consommations énergétiques associées etc.) apparaît au contraire comme étant moins une solution qu’une part grandissante du problème. Une étude menée conjointement par l’Ademe et l’Arcep révèle en effet que si rien n’est entrepris pour infléchir le phénomène, les émissions de gaz à effet de serre dues aux usages numériques des Français pourraient être multipliées par près de trois d’ici à 2050. C’est évidemment gigantesque et cela concourt enfin à discréditer les arguments fallacieux selon lesquels le « zéro papier » serait bénéfique par essence. C’est même plutôt l’inverse. Les annonceurs et donneurs d’ordre en sont de plus en plus conscients, l’intérêt de basculer au support numérique ayant davantage à voir avec une volonté d’économiser des coûts de fabrication, de générer une collecte de data des cibles visées ou même d’instituer un transfert de charges, de l’émetteur vers le destinataire. Les motivations derrière le « zéro papier » sont donc probablement en réalité davantage le fruit de réflexions économico-financières que de nature environnementale.
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