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Élaborez vous-même votre propre terreau de semis


Rédigé le Jeudi 24 Février 2022 à 09:36 | Lu 193 fois modifié le Jeudi 6 Juillet 2023

Jeudi 6 Juillet 2023

Il faut, pour réussir cette opération dont le bon déroulé influe sur la vigueur des futures plantes, un substrat qui réponde aux besoins de la germination des plantes en général, et de vos plantes, en particulier. Dans le monde de culs-terreux qu'est celui des substrats, le terreau de semis fait figure de gentleman. Léger, fin, pour ne pas dire subtil, opulent mais charitable, il est la crème des supports de culture. Comparé à son fruste et grossier cousin « universel », le terreau de semis est un parfait précepteur prompt à faire d'une semence, un vrai petit brin de plante.



TERREAU DE SEMIS, QUÈSACO ?

Le terreau de semis est un substrat spécialement conçu pour favoriser la germination des graines et le développement des plantules. Sa composition de base est identique à celle du terreau universel : de la tourbe (ou plus rarement de la fibre de bois ou de coco) et des matières organiques décomposées. Ce mélange structuré stable, aéré et léger, grand rétenteur d’humidité, favorise l’enracinement des jeunes plantes. Mais on attend de lui d’autres caractéristiques, propres à la spécificité de son rôle d’accoucheur. Sa granulométrie, très fine, est prévue pour ne pas entraver ou gêner la levée des semences, même les plus petites. Il est enrichi en éléments nutritifs afin de nourrir les plantules et de favoriser leur développement durant les premières semaines. Enfin, il est mélangé à du sable de rivière, de manière à permettre un drainage rapide des excès d’eau d’arrosage, propices aux pourrissements.

SUIVEZ LA RECETTE

La base d’un terreau de semis maison est le compost (60 %), à condition qu’il soit bien mûr et très finement tamisé, comme de la semoule. Nutritif et léger, riche en micro-organismes favorables à l’épanouissement des radicelles, il sert de base idéale. Ajouter environ 20 % de sable permet de lui octroyer les qualités drainantes requises. Les 20 % restants seront avantageusement complétés par de la terre de votre jardin, tamisée à l’identique. L’utilisation de ce substrat « local » permet à la fois d’enrichir le mélange avec de nombreux minéraux, mais aussi d’habituer la plante à la spécificité du sol dans lequel elle sera ultérieurement repiquée. Si vous en avez, ajoutez une poignée de cendres de bois, tamisée elle aussi, qui aura le double avantage de limiter les risques de fonte des semis, une maladie cryptogamique répandue, mais aussi d’enrichir un peu plus le mélange en potasse, silice, phosphore et calcium. Évitez en revanche les apports de fumier trop frais, qui peuvent inhiber la germination de certaines graines.

PETITS ARRANGEMENTS AVEC LE COMPOST

Tout le monde n’ayant pas la chance de disposer de monceaux de compost au fond du jardin, il est heureusement possible de le remplacer en tamisant finement du terreau universel. Après avoir ajouté les parts de sable et de terre franche, vous obtiendrez votre précieux substrat tout en ayant augmenté le volume initial. Une autre solution consiste à récupérer de l’humus sous les paillis du potager et des haies, ou sous la litière des sous-bois. Enfin, pensez à recycler le terreau issu des rempotages. Tamisé et enrichi d’un peu d’engrais, il fait également un excellent substrat de base.


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