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Du baby-sitting au baby-speaking


Rédigé le Lundi 7 Juin 2021 à 14:54 | Lu 712 fois modifié le Jeudi 6 Juillet 2023

Jeudi 6 Juillet 2023

Dans une société de plus en plus multiculturelle, maîtriser une ou plusieurs langues étrangères devient indispensable. D’aucuns savent combien un tel apprentissage implique du temps, de la patience et qu’il est, de plus, préférable de démarrer à un âge précoce.



51% des Français seulement possèdent un niveau d’anglais correct

Dans l’imaginaire collectif, le Français possède une maîtrise des langues étrangères plus que douteuse. Les personnalités politiques elles-mêmes ne font pas exception à la règle de la moquerie, et sont souvent raillées dans la presse pour leurs piètres performances linguistiques. D’après une étude menée par l’Eurobaromètre en mai 2015, 51% des Français seulement possèdent un niveau d’anglais correct, tandis que plus de 65% de la population mondiale s’affiche bilingue. Au cours de ces 5 dernières années, des entreprises ont pris conscience des lacunes de l’école en ce qui concerne ce type d’enseignement. Elles ont décidé d’y remédier en accompagnant nos petits bouts de chou dès leurs premiers pas, grâce au tout nouveau concept du baby-speaking.

Une formule de baby-sitting revisitée

Là où le baby-sitting consistait à veiller sur l’enfant lors d’une absence des parents, le baby-speaking porte sur la découverte d’une culture étrangère à travers des cours de langue adaptés aux tout-petits. Ceux-ci peuvent être dispensés par des étudiants étrangers venus poursuivre leur cursus en France, comme par des étudiants en langues étrangères souhaitant partager leur pas- sion. Pour plus d’efficacité, certaines sociétés se mettent en partenariat avec des universités étrangères pour le recrute- ment de leurs nounous. Naturellement, les jeunes gens mandatés possèdent, en plus de leurs compétences linguistiques, toutes les qualités et les qualifications requises pour la garde d’enfant : motivation, fiabilité, sens de l’écoute, com- préhension des besoins de l’enfant, capacité à faire face aux situations de crise (larmes, caprices, petits bobos du quotidien)... La seule différence, de taille, avec le baby-sitting classique réside dans l’interdiction stricte du français : toutes les tâches journalières sont effectuées dans la langue maternelle ou étudiée par la nounou. De la préparation du goûter à la lecture rituelle du conte de fées avant le coucher, le prestataire ne doit s’adresser à l’enfant que dans la langue à lui apprendre. Loin de se limiter à l’anglais, les entre- prises de baby-speaking travaillent avec des intervenants de tout horizon, maniant de nombreuses langues : mandarin, italien, allemand, finnois, japonais...

Un apprentissage sous le signe de la complicité

Le baby-speaking connaît un bel essor par son originalité, sortant des sentiers battus de l’enseignement classique. Certains enfants pourtant dociles peuvent se montrer rétifs à l’autorité incarnée par l’école. Avec cette toute nouvelle formule, l’enfant échappe au cadre strict et parfois intimidant de la salle de classe, aux fastidieux devoirs à la maison, à l’angoisse des passages au tableau et des notes. La langue étrangère n’apparaît plus comme une contrainte ni une menace : elle s’intègre tout naturellement dans son quotidien. Ces mots venus d’ailleurs deviennent sources de curiosité, qui donneront spontané- ment envie à l’enfant de comprendre et d’échanger avec son interlocuteur. De plus, si la plupart des enfants développent une certaine affection vis-à- vis de leur instituteur, la relation qu’ils entretiennent avec leur baby-sitter est sans comparaison aucune. A la fois partenaire de jeu, confident, aide aux devoirs, cuisinier et infirmier, il s’apparente à un membre de la famille et n’implique pas la même distance que celle que l’on peut retrouver dans le cadre de l’école. Bien conscient des limites de institutions en matière d’enseigne- ment comme de présence, les parents adeptes de cette formule souhaitent offrir à leur progéniture une chance qu’ils n’ont pas pu obtenir.



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