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Le vacoa : Valeur sûre de l’artisanat réunionnais


Rédigé le Mardi 20 Août 2019 à 07:00 | Lu 624 fois modifié le Mardi 20 Août 2019

Mardi 20 Août 2019

Le vacoa a traversé l’océan indien pour arriver jusqu’à notre île. Les plus anciennes vannières de Saint-Philippe sont fières de transmettre cet art de génération en génération. Depuis que l’art de la vannerie existe, elles contribuent à le perpétuer. Elles ne font plus qu’un avec le vacoa, il est inscrit dans leur ADN.



LA PLANTE
Le vacoa, Pandanus Utilis est originaire d’Indonésie, contrairement aux apparences, le vacoa n’est pas un arbre mais bien une plante avec ses nombreuses racines apparentes et tout est bon dans le vacoa :
  • Les racines posséderaient des vertus médicinales et servent à la confection de tisanes. A La Réunion, les racines de vacoa soulageraient les irritations de la peau, le tambave (psoriasis) et auraient des vertus anti-inflammatoires et aphrodisiaques. Les Mauriciens l’utilisent comme contre-poison, aphrodisiaque, pour soulager la migraine.
  • Le chou est utilisé en cuisine en gratin, en carry, en achard...
  • Le tronc est un tuteur idéal pour la vanille et sert aussi de brise-vent.
  • Le pinpin, hérissé de graines charnues, sèche sur sa tige. Une graine de pinpin donnerait cinq plants de vacoa, un pinpin compte environ 300 graines.
  • Les feuilles sont utilisées dans les travaux de vannerie pour la réalisation d’objets qui ont fait la renommée de notre île.
UNE TOUCHE DE MODERNITÉ
Les vannières commencent à tresser très jeunes dès l’âge de douze ans : les sacs pour les letchis, la bertelle (le sac à dos des Réunionnais), la vanne pour trier le riz, la saisie pour la plage, la tente pour aller au bazar, le chapeau pour se protéger du soleil…
Quatre vannières travaillent à la sauvegarde de ce savoir-faire à la Maison de la Tresse et du Terroir de Saint-Philippe : « La vannerie se fait avec trois couleurs : le blanc, le marron et le gris. Pour obtenir le vacoa blanc, la récolte se fait auprès des agriculteurs, les feuilles encore vertes sont coupées et après leur séchage, le vacoa blanc est obtenu. Pour obtenir le vacoa marron, il faut attendre que les feuilles tombent du plant de vacoa, dès qu’elles sont sèches sur le sol, les vannières procèdent au ramassage généralement en pleine nature. Le vacoa gris (tacheté) est plus rare, il pousse au Tremblet et dans les Hauts de Basse Vallée ».
Certaines vannières tressent le vacoa depuis 30 ans, elles proposent des initiations à la vannerie et aux trois techniques les plus pratiquées : le tressage (petit panier...), le tissage à plat (bertelle, tente, vanne…) et le cannage (sac à main, pochette…). La tradition colle à la modernité grâce aux mélanges de matières notamment le tissu qui apporte une touche de couleur et aux modèles actuels : attaché case, cartable, porte document, protège cahier, pochette, porte chéquier, bijoux...



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