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Prénom de naissance : tout est-il permis ?


Rédigé le Lundi 7 Juin 2021 à 15:07 | Lu 243 fois modifié le Jeudi 6 Juillet 2023

Jeudi 6 Juillet 2023

Si l’aval de l’administration est la dernière chose dont les parents se préoccupent lorsqu’ils réfléchissent au prénom de leur bébé à naître, cette étape peut pourtant tout changer.



Un impératif législatif

Il n’y a encore pas si longtemps, il était impensable de baptiser sa fille Mégane ou son fils Mathis. Plus qu’une question de mode, il en allait surtout d’un impératif législatif qui restreignait le choix du prénom à certains calendriers et personnages de l’Antiquité. Avec l’évolution des mœurs, l’État a toutefois assoupli cette législation en 1966, avant de lâcher complètement la bride aux familles en 1993.

Une liberté quasi-totale

Exit la liste de prénoms autorisés, place au principe de libre choix des parents ! Dès lors, les couples peuvent opter pour un prénom à consonance étrangère ou piocher dans le registre rétro, à l’instar des Adèle, Hortense, Jules ou Victor, voire carrément médiéval comme Aliénor, Pétronille, Clovis ou Robin. Face à un choix infini, les parents rivalisent d’originalité pour faire sortir leur marmaille du lot en n’hésitant pas à s’inspirer de références littéraires, musicales, cinématographiques, artistiques ou en faisant tout bonnement appel à leur imagination. On voit ainsi apparaître des Légolas, des Aragorn, des Alpacino, des Valentyn, des Tarzan et même des Mowgli !

L'intérêt de l'enfant

La loi pose cependant des limites aux familles. Le prénom de l’enfant ne peut pas être identique au nom de famille de l’un de ses parents ou à celui d’une autre personne et dont l’usage constituerait une usurpation. Mais, plus important encore, il ne doit pas nuire à l’intérêt du bambin. Bien qu’il ait l’obligation d’inscrire le nom de baptême annoncé, l’officier d’état civil doit donc, en cas de doute, avertir le procureur de la République qui pourra saisir le juge aux affaires familiales, seul à même de faire supprimer le prénom des registres. En septembre 2014, la justice a par exemple refusé à un couple le droit d’appeler son enfant « Nutella ». Au panthéon des idées rejetées les plus mal venues, on peut aussi citer Mini- Cooper, Astérix, Folavril ou encore Lucifer. De l’originalité au ridicule, il n’y a toutefois qu’un pas très subjectif, comme en attestent les prénoms Fraise et Fleur, refusés par les juges alors qu’on ne compte pourtant plus les Cerise, Prune, Iris ou Marguerite...



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