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Des associations et des organismes engagés pour la nature


Rédigé le Mardi 2 Avril 2019 à 07:00 | Lu 542 fois modifié le Mardi 2 Avril 2019

Actives pour certaines depuis des décennies, les associations et organismes qui oeuvrent pour la protection de la nature à La Réunion ont su mettre à profit l’engouement récent des politiques pour les thématiques environnementales et déclencher des actions pour sauver des espèces, dont certaines sont en danger d’extinction.



La SREPEN, pour la biodiveristé locale
Créée en 1971, la Société Réunionnaise pour l’Etude et la Protection de l’Environnement et de la Nature (SREPEN), Réunion Nature Environnement est une association engagée pour la protection de la biodiversité réunionnaise.
Elle a beaucoup oeuvré pour la nature et l’environnement. En 1981, elle participe à la réintroduction de 1 000 bois de senteur blanc (Ruizia cordata), endémique de La Réunion, inscrit au livre rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) qui recense les espèces menacées dans le monde. Elle a obtenu, en 1994, l’arrêt de la commercialisation de la tortue verte (Chelonia mydas) : les plus anciens se souviennent peut-être que jusqu’au début des années 90, on proposait par exemple des samoussas fourrées à la tortue dans l’île. Elle a contribué à la création de la réserve naturelle de la Roche Ecrite en 2003.
Depuis 2013, participation à la restauration de la forêt semi-sèche de la Grande Chaloupe (9 hectares). Elle fait aussi partie du comité de suivi de la Nouvelle Route du Littoral.

La SEOR, au chevet des oiseaux
La Société d’Etudes Ornithologiques de La Réunion (SEOR) milite pour favoriser la conservation de l’avifaune de La Réunion et de ses milieuxs et promouvoir les connaissances et sensibiliser les enfants et les adultes à la protection de l’environnement dont les oiseaux sont une composante essentielle. Parmi ses missions, le sauvetage des oiseaux en détresse, l’éducation à l’environnement, les études pour la conservation des oiseaux, ou encore la gestion d’espaces naturels. Dans l’île, 5 espèces sont menacés à des degrés diférents. Deux espèces sont en danger critique d’extinction : l’échenilleur de La Réunion et le pétrel noir de Bourbon ; trois autres sont en danger d’extinction : le busard de Maillard (papangue), le pétrel de Barau et le tuit tuit. Son action la plus emblématique (même si elle ne se réduit pas à cette seule campagne de sensibilisation) : les Nuits sans lumières où les éclairages publics sont mis en suspens pendant quelques jours pour lutter contre la pollution lumineuse, qui nuit notamment à l’envol des jeunes pétrels. Par ailleurs, comme le souci des oiseaux rejoint d’autres préoccupations : les Nuits sans lumières sont aussi bénéfiques à la ponte des tortues marines, à l’observation du ciel et permet en bonus d’économiser l’énergie.

Life+ Forêt sèche, des hectares à sauver
Coordonné par le Parc national de La Réunion en étroite collaboration avec le Conservatoire du littoral, la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DEAL), la Région Réunion, le Département de La Réunion, le projet européen Life+ Forêt Sèche 2014-2020 veut empêcher le déclin de la forêt sèche réunionnaise. Depuis 2016, l’association a planté 48 430 arbres endémiques et indigènes dans les hauts de la Grande Chaloupe. L’association assure aussi le suivi de la natalité, de la survie et de la mortalité du gecko vert de Bourbon.

Le Parc national, fierté locale
Créé en 2007, le Parc National des hauts de La Réunion est le neuvième parc national français où siègent les représentants de l’Etat, du Département, de la Région et la totalité des communes, sans oublier des membres de la société civile. Son coeur de territoire représente une superficie de 105 447 hectares et englobe les réserves naturelles préexistantes : Roche-Ecrite, Mare-Longue et les zones de protection du pétrel de Barau. La quasi-totalité de sa surface est classée en Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique et est aussi constitué d’habitats primaires. Le Parc offre une grande variété de paysages sur un espace insulaire restreint : la flore : environ 1600 recensées sur toute l’île dont 600 plantes à graines, 240 fougères et 760 bryophytes (mousses, hépatiques, lichens…) et la faune : les vertébrés (43 dont 13 endémiques – qui n’existent qu’à La Réunion) et au moins 2000 espèces d’invertébrés.

Life+ Pétrels, nos deux espèces endémiques
A l’instar du programme Life+ Forêt sèche, Life+ Pétrels se veut un outil piloté par le Parc national pour préserver la nature, ici les populations menacées des deux espèces de pétrels endémiques de l’île. La crainte serait de voir ces oiseaux rejoindre la liste des 23 espèces d’oiseaux éteintes de La Réunion. Dans la continuité et en complément des actions de la SEOR, le programme souhaite rechercher les colonies de pétrels noirs, dans les plus hauts remparts de l’île, pas pour les en dénicher, mais pour améliorer nos connaissances sur ces oiseaux et mieux lutter contre les menaces des prédateurs introduits (chats et rats) en milieu naturel comme des méfaits de l’activité humaine.

La Réserve naturelle marine, des récifs protégés
Créée en 2007, la Réserve Naturelle Marine s’étend sur 40 km de côtes (dont 20 km de barrière de corail), du Cap La Houssaye à Saint-Paul, à la Roche aux Oiseaux à l’Etang-Salé. Il s’agit d’une superficie de 35 km² qui abrite plus de 3 500 espèces. D’où la nécessité de délimiter des zones de protection renforcée (45 % de la superficie) et de protection intégrale (5%). Les sports nautiques (plongée, jet ski, pêche, kayak) sont ainsi encadrés. Dans les zones de protection intégrale, toute activité humaine est interdite pour permettre un repeuplement plus rapide des récifs coralliens. La Réserve sensibilise le grand public et les scolaires sur la richesse de la biodiversité des récifs et la nécessité de les sauver, des initiatives qui lui ont valu de remporter plusieurs fois la Palme IFRECOR (Initiative Française pour les Récifs Coralliens), organisme chargé de promouvoir la protection des récifs coralliens dans les collectivités françaises de l’Outre-Mer.
 
Jérôme Hoarau


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